Le hasard fait bien les choses...

Jour de repos pour Jayden. A cette occasion, Monsieur en avait profité pour se réveiller très tard. Il avait passé sa nuit à regarder des films d'horreur en se gavant de chips et de dragibus, ses bonbons préférés. Finalement, il s'était couché vers 4h30 du matin. Le matin, ou plutôt, l'après-midi, Jayden sétait réveillé, bien reposé et d'excellente humeur. Mais voilà, il ne savait absolument pas quoi faire. Il aurait pu invité quelqu'un chez lui. Mais il aurait fallu ranger et son humeur aurait pu passer de excellente à maussade. Le ménage était sa bête noire. Il ne ranger qu'en absolue nécessité. Il décida de se promener un peu alors au lac de Michigan, pour une fois. Après avoir pris une bonne douche, il mit un short hawaïen bleu et blanc, un t-shirt blanc à col V et des tongues bleues. Il mit ses lunettes de soleil Ray Ban, prit son HTC, qu'il mit dans sa petite sacoche avec ses clés et ses papiers. Pour une fois, il avait pensé à tout !
Jayden arriva au lac. Heureusement, il faisait beau, il pu profiter du sable doux et chaud. Il s'y assit. Il regarda la mer. il avait toujours trouvé la mer magnifique. Il sourit à sa vue. Il y avait un peu de monde, il entendu comment les gens riaient, et courraient derrière lui. Il s'était éloigné volontairement. Il avait envie d'un peu de calme, juste assez pour entendre le bruit de la mer. Il passa sa main dans ses cheveux. Le vent lui caressait la peau. Il finit par s'allonger malgré l'absence de serviette de bain. Il regarda le ciel et ferma les yeux, les bras en croix. Quoi de plus reposant ?
Les yeux fermés, il revit le visage souriant de son premier grand amour, Annabeth. Il entendait encore sa voix, il sentait presque ses mains sur son visage. Jayden ressentit un pincement intense au coeur. Il avait toujours du mal à supporter leur séparation. Il revoyait ces matins où il se réveillait à ses côtés. Il aimait la regarder dormir. Parfois, il sentait qu'il voulait pouvoir avoir ce spectacle à chaque matin de sa vie. Aujourd'hui il ne savait pas s'il reverrait un jour son doux visage mais il l’espérait à chaque moment de sa vie. Malgré tout, il ne pouvait vivre sans elle...

Nouvelle ville, nouvelle vie, nouvelle rencontre. Voilà une semaine que j’étais arrivé à Chicago, et que j’avais donc quitté mon Angleterre natale. Je débutais les cours seulement dans une semaine, j’avais donc une semaine supplémentaire pour m’acclimater au rythme Américain et surtout pour me permettre de découvrir la ville dans laquelle j’allais vivre pendant surement quelques années. Mon premier objectif en venant ici était de retrouver Jayden et voir si quelque chose était encore possible entre nous. Je n’osais pas l’appeler car je voulais lui parler de vive voix, je ne savais pas non plus comment le retrouver dans cette grande ville qu’était Chicago. Avais-je fait une erreur en venant ici ? Et s’il m’avait oublié au bras d’une autre femme ? Heureusement je savais que dans tous les cas mes études de stylisme allaient me plaire et que j’aurai quelque chose si entre lui et moi c’était bel et bien terminé. J’avais loué un appartement au cœur du Central de Chicago, un quartier assez huppé qui me rappelé sans mal celui où j’habitais en Angleterre. Ce matin-là en me réveillant, j’étais d’humeur plus que paresseuse et je sentais bien que cette journée n’allait pas être très productive. Le mal de l’Angleterre ? Heureusement je reçu un appel de mon frère qui me rappela au son de sa voix que je comptais au moins pour une personne. Cet appel me fit énormément de bien, je me décida finalement donc à aller explorer un peu plus la ville. Pourquoi pas le Lac Michigan ? Aimé pour ses longues plages de sables fin baigné par la mer, j’avais entendu dire que ce lac était à Chicago, ce que la Méditerranéen était à la France. Bref avec le soleil radieux de cette journée, ce ne pouvait être que agréable de s’y rendre. Vêtue d’un débardeur jaune, d’un mini-short en jean, de sandalette à la mode, ainsi que de lunettes de soleil, mon sac à main sur l’épaule je verrouilla mon appartement avant de me diriger vers le lac.

Pas vraiment la porte à côté de mon appartement, cela me permit tout de même d'admirai les rues de Chicago, me disant même que ma carte bleue aller surement bientôt chauffer dans ses magasins. Une fois arrivé là-bas je remarqua qu’il n’y avait pas grand monde, tant mieux je n’étais pas vraiment fan des grandes assemblées à l’inverse de mes parents qui aimaient toujours autant parader dans les réceptions. Une fois sur la plage je retira mes sandales pour plonger mes pieds dans le sable chaud, je ne mis que quelques minutes pour rejoindre le bord de la mer sans me préoccuper des gens qui m'entouraient et ainsi profiter de la mer qui venaient claquer sur mes pieds nus. Une sensation plus qu’agréable….

Cette sortie à la plage me faisait énormément de bien, le temps était plus qu’agréable pour être à l’extérieur cette après-midi-là. La mer était assez calme ce qui ne l’empêchait pas de venir claquer sur la plage. La sensation de l’eau sur mes jambes étaient plus qu’agréable. J’avais l’impression d’être une vraie gamine qui découvrait la mer. Et finalement c’était un peu ça puisque que je n’avais jamais vraiment eu l’occasion d’aller souvent à la mer. Le site était vraiment magnifique, je regrettais tout de même de n’avoir pas pris mon maillot bain, je me promettais alors de revenir rapidement mais cette fois avec mon maillot. Même si je savais que j’étais parfois assez fofolle pour aller dans l’eau habillé comme j’étais mais ça c’était quand j’étais avec des amies, aujourd’hui en étant toute seule je n’allais pas y aller. Je souriais toute seule quand l’eau m’éclaboussait quand tout d’un coup alors que j’étais sur le bord de l’eau depuis quelques minutes, j’entendis : Salut…. Cette voix, je ne l’avais pas oublié, ce n’était pas possible. Mon imagination me jouait des tours, je voulais tellement le voir, lui, Jay il ne pouvait être là en train de me parler. Ce simple mot qu’on entend pourtant plusieurs fois par jours m’avais arrêté net dans mes mouvements.

J’eu quelques secondes avant de réagir complètement, puis je me retourna vers la voix, j’avais l’impression d’être au ralenti. Mais c’était bien lui, je n’avais pas rêvé. Jay était là devant moi, en chair et en os. Il n’avait pas changé, toujours aussi beau avec ses yeux bleus et ses cheveux en batailles. Des cheveux dans lesquels j’adorais enfouir mes mains lorsqu’on était ensemble. Le voir me ramenait quelques mois en arrière, les souvenirs que j’avais tenté d’oublier pour ne plus souffrir refluaient dans ma tête. Je n’avais pas encore décrochait de mot, la surprise devait se lire sur mon visage. Même si j’étais venu pour lui à Chicago je ne m’attendais pas à le voir ici, sur cette plage. Je ne pus que dire dans un murmure :

Jay.....salut….

Je ne savais pas vraiment quoi dire, il y avait plus de 3 mois qu’on ne s’était pas vu, et pourtant il avait toujours l’air d’être le même. Au fil des minutes les idées se remettaient en place dans ma tête, j’hésitais avant de me rapprocher légèrement de lui ne savant pas trop quoi faire non plus.

Jayden avait eu une peur idiote en y pensant. Il pensait que peut être Beth le repousserait, ce qu'elle n'avait pas fait à son grand soulagement. Il passa la main dans ses cheveux d'un geste nerveux, ce qu'il faisait toujours lorsqu'il était mal à l'aise. Il ne savait pas quoi lui dire et Beth n'avait pas non plus l'air de savoir, à moins qu'elle ne veuille pas lui parler... Jayden n'avait pas penser à cela. Mais lui avait ce besoin. Elle était devant lui comment aurait il pu la laisser et s'en aller. Il se mit à jouer nerveusement avec le sable. Il mourrait d'envie d'être près d'elle, comme avant et pourtant... Aujourd'hui, un mur s'était dressé entre eux deux, qui les empêchait d'être à nouveau réuni. Mais Jayden voulait le briser ce mur, s'il y avait un espoir, il voulait tenter sa chance. Cela faisait plusieurs minutes qu'aucun d'eux n'osaient dire un mot. Cette pensée lui donnait presque envie de rire. Ils ressemblaient à deux enfants trop timides pour oser se parler ou même se regarder. Pourtant, il faudrait bien faire ce premier pas, non ? Le plus tôt serait le mieux. Mais il était plus simple de le penser, le faire était une autre chose beaucoup plus difficile à réaliser. Finalement, Jayden opta pour la simplicité en se disant que la conversation viendrait d'elle même s'ils étaient motivés à la poursuivre. Assis en tailleur, il posa ses mains sur ses genoux. Il prit son courage à deux mains et osa, enfin, poser son regard sur elle. Il n'avait pas tort, Beth était restée belle. Et même, son souvenir ne lui faisait pas honneur car elle était encore plus belle que dans ses souvenirs. Il s'arracha à sa contemplation pour lui demander d'une voix hésitante :

Oui, c'était sûrement cela. Beth devait venir finir ses études ici, un peu comme lui. Bon, c'est vrai qu'au départ, ses études n'étaient pas son objectif mais elle, se devait être différent. Il passa à nouveau sa main dans ses cheveux.

Tout était parfait entre Jayden et moi lorsque j’avais découvert le passé du jeune homme. Pourtant à partir de ce moment-là, rien n’allait plus. A cause de quoi ? Le passé plus que douteux de Jayden : l’alcool, la drogue. Je n’étais pas une fille parfaite et pourtant quand j’avais découvert la vérité j’avais eu l’impression d’avoir été trahie par mon petit ami. Que je ne le connaissais pas aussi bien que je le pensais. Mon père n’était pas innocent non plus, puisqu’il m’avait plus que pousser à rompre avec Jay alors qu’il ne s’était jamais vraiment occupé de moi. A cause de lui j’avais découvert la vérité, à cause de lui j’avais perdu mon petit ami. Aurai-je finalement quitté Jay sans son intervention ? Une question qui me trottait dans la tête depuis quelques semaines. Aujourd’hui 3 mois après tout était diffèrent entre Jay et moi, et je ne savais pas si on retrouverai ne serai-ce que le minimum de notre complicité passée. Il semblait aussi nerveux que moi si j’en noter le geste familier qu’il avait de passer sa main dans ses cheveux quand il ne se sentait pas à l’aise. Deux enfants n’auraient pas été plus à l’aise que nous à ce moment-là. Après avoir vécu le meilleur ensemble, j'avais l’impression d’être à des kilomètres et pourtant ce n’était pas à cause de la distance physique qui nous séparait à ce moment-là.

Il semblait vouloir rester assis sur le sable, et moi j’avais l’impression d’être une gourde à rester debout devant lui. Quand il finit par casser le blanc qui s’était installer entre nous depuis quelques minutes, je m’approcha de lui pour m’asseoir près de lui à une distance raisonnable tout de même. Le regard tournait vers l’horizon pour éviter de rencontrer ses yeux bleus craquants je lui répondis :

Oui j’étais accepté dans une école de stylisme, j’ai toujours été passionné par la mode.

Mais bon ça je n’avais pas besoin de lui dire car il le savait déjà, il me connaissait assez pour savoir que j'ambitionnée depuis un moment pour entrer dans une de ses écoles réputées. Je n’étais pas vraiment honnête avec lui, en lui disant ça mais bon je n’allais pas non plus lui dire de but en blanc : « Non je suis là pour toi » alors que je ne savais pas vraiment où on en était tous les deux. Séparé oui mais pour de bon ?

Et toi également ? Je veux dire tu es là pour tes études ?

Jayden savait qu'elle aussi était mal à l'aise, elle n'osait pas le regarder. Voilà trois mois que leur relation était terminée. Très mal d'ailleurs. Les moments heureux paraissaient loin maintenant. Il se sentait si proche d'elle, il suffisait de tendre la main vers elle pour lui effleurer le bras, l'attirer vers lui. Mais elle était aussi si éloignée de lui qu'il n'oserait pas s'approcher plus d'elle. Jayden s'en voulait de lui avoir cacher son passé. Jayden et Annabeth avaient pourtant à peu près le même chemin. Ils venaient tous deux de milieux aisés, ils souffraient de l'absence de leurs parents. Jayden lui avait dû subir l'intervention, tardive, de ses parents dans son éducation. Et puis, il était fils unique. Rien ne le retenait réellement de mener une vie de débauche dans la drogue et de l'alcool. Jusqu'à l'arrivée de Beth dans sa vie. Elle était devenue sa drogue. Il ne sortait que pour l'emmener se promener ou trouver un cadeau qu'il pourrait lui offrir par la suite. Jay lui avait caché son passé car il n'en était pas du tout fière. Comment lui dire qu'il était un ancien drogué, alcoolique, qui passait son temps à draguer et à coucher avec toutes les filles qui passaient devant lui ? Il n'en avait jamais eu la force.Parfois, il se dit que c'était peut être mieux ainsi, qu'il ne la méritait pas. Et pourtant, cette pensée ne l'avait jamais réconforté. C'était même pire !
Oui j’étais accepté dans une école de stylisme, j’ai toujours été passionné par la mode.
Jayden était bien placé pour le savoir. Souvent quand ils sortaient faire les magasins, elle l'empêchait de faire des fautes de goût. Jayden n'avait pas mauvais goût mais parfois, il n'en faisait qu'à sa tête. Mais si Beth, lui disait quelque chose, il s'y pliait. C'était peut être aussi pour cela qu'il n'avait pas voulu continuer à la tourmenter en lui demandant une autre chose... Elle lui demanda alors si lui aussi était venu pour ses études. Il lui répondit en regardant la mer :

Jayden n'avait jamais su lui mentir en la regardant droit dans les yeux. Il pouvait s'abstenir de lui dire certaines choses mais lui mentir avait toujours était impossible. Voilà, pourquoi il n'avait pas mentit sur son passé. Il s'était toujours contenté de ne jamais abordé le sujet. Sauf que pour la première fois, il lui avait mentit. Il ne voulait pas lui avouer qu'il était partit parce que c'était trop dur de vivre près d'elle sans pouvoir lui parler. Jayden avait hésité à lui dire ce qu'il étudiait. Peut être se méfierait elle en l'entendant parler de jouer la comédie. il ne voulait pas faire resurgir de mauvais souvenirs, même s'il savait que cela serait inévitable.

Rapidement mon père avait su trouver les mots justes pour que je quitte Jayden sur le champ : « Tu es trop bien pour lui », « C’est qu’un drogué », « Il a couché et couche surement avec toutes les filles du coin », « Je ne veux pas que ma fille est une vie de d’ébauche », « Laisse-le tomber il te mérite pas ». Bref que des phrases loin d’être amicale pour l’homme qu’elle aimait. Et pourtant elle l’avait naïvement écouté parce qu’elle était trop triste, trop déçue. Jamais elle n’aurai pu penser que son petit ami est eu une telle vie de d’ébauche avant d’être ensemble. Et rapidement je me suis même mise à me demander avec les paroles de mon père, si Jayden n’était pas encore comme ça. Que j’étais peut-être pour lui la fille de bonne famille qu’on sort en société et qu’en dehors de cela il continuait à se droguer, ou à s’alcooliser ou même à me tromper. En tout cas ce qui est sûr c’est que j’étais tombé de très haut ce jour-là. Je ne lui avais même pas laissé le temps de s’expliquer, et je ne connaissais finalement toujours pas son passé à part ce que mon père m’avait raconté. On était plus au 19ème siècle et pourtant j’avais compris quelques semaines plus tard que mon père m’avait fait rompre avec Jay dans le seul but de me faire rencontrer le fils d’un de ses futures associés. Malheureusement pour lui et pour mon père je lui avais rapidement fait comprendre que je n’étais pas intéressé, les sentiments ne se contrôlés pas avec de l’argent. Depuis je n’avais pas revu mon père et je ne cherchais pas non plus à le revoir. Même si tout ça ne changeait rien au passé de Jayden, je m’étais rendue compte que je m’étais fait manipuler pour une histoire de gros sous.

Me voilà alors ici à Chicago, sur une plage où je retrouve par hasard Jay, mais est-ce vraiment un hasard quand on connait la superficie de Chicago et du nombre de personne qui y habite ? Le fossé qui nous sépare semble insurmontable, et pourtant je rêve de venir me blottir dans ses bras pour admirer un coucher de soleil sur cette plage. Alors que je lui avais répondu, lui-même me répondait positivement à la question que je lui avais posée comme quoi il était venu pour faire des études. Théâtre ? Tiens je n’aurai pas pensé à ça pour lui et pourtant peut-être avait-il aussi joué la comédie avec moi ? Cette pensée me rendait assez triste. Si son oncle le sentait capable d’être acteur, peut-être était-ce par qu’il n’était pas sincère avec les gens ?

Oh…ok j’espère juste que pour toi jouer la comédie c’est seulement sur scène…..

Je n’avais pu m’empêcher de lui faire cette remarque, j’avais toujours était franche et sincère ce n’étais pas aujourd’hui que ça allait changer même si de peur d’avouer mes réels intentions de venus à Chicago je lui avais mentit.

Sa réponse n'étonna pas Jay. Il la savait franche et sincère. C'était l'unes des raison qui faisait qu'il l'aimait tant. Jayden détestait les hypocrites. Il n'avait pas eu si tort en hésitant de lui en parler. Jayden se doutait qu'elle aurait pu avoir peur de sa sincérité envers elle. Jayden savait jouer la comédie, mentir à la perfection mais jamais, il n'aurait pu jouer avec les sentiments de Beth, elle comptait bien trop pour lui même si il semblait qu'il l'avait perdu. A ce qu'elle avait dit, il fit un signe affirmatif :

Jayden avait dit cela presque avec regret. Là, maintenant, il aurait voulu être un personnage. Pourquoi pas Scapin ? Un personnage haut en couleur, amusant rusé. En fait, il aurait voulu rire. Cet air presque affligé, cette humeur morose et triste comme un déprimé ne lui allait pas du tout. Jayden avait toujours un sourire aux lèvres, sincère ou mauvais, mais il l'avait. Il n'était pas du genre à se laisser aller à ses sentiments. Mais en ce moment même, Jayden n'était plus le même. Jayden n'avait jamais pensé à ce qu'un jour il puisse ressentir de telles émotions. Il était passé de jeune amoureux transi à jeune amoureux déprimé. Mais il cachait cet aspect autant qu'il le pouvait. Mais maintenant qu'il était avec Beth, il ne savait plus du tout où il en était. Un poid lui pesait sur le coeur. Il se sentait coupable pour toutes ces fois où il avait écouter Beth se confier à lui sans jamais faire de même. Il se rappela d'un jour où ils avaient dormi ensemble. Le matin, il s'était réveillé avant elle. Il l'avait regardé dormir et il s'était alors rendu compte de l'amour qu'il avait pour elle. Jamais il n'avait ressentit cela. Il lui avait caressé les cheveux et elle avait sourit. Elle avait finit par se réveiller, un magnifique sourire sur les lèvres. Jayden s'était dit ce jour que même un coucher de soleil ne valait pas le spectacle qu'il avait. Un proverbe disait que c'est au réveil que l'on voit la beauté véritable d'une femme. Jayden n'en avait vu qu'une qui mérite ce proverbe. C'était Beth. Il tourna la tête afin de la regarder encore une fois.
Soudain :

Jayden n'avait même pas réfléchi, c'était sortit tout seul. Malgré qu'il eut le feu aux joues, il ne regretta pas de le lui avoir dit. Il le pensait. Beth était toujours aussi belle, comme à leur première rencontre. Malgré ses larmes, Jayden avait succombé à sa beauté qu'il avait su voir. Il l'avait écouté raconter ses problèmes, ses chagrins. Et dès ce jour, il ne voulait plus qu'une chose : la protéger même contre lui même.

Mentir ! C’était la chose que je détestais le plus au monde de faire. C’est pourquoi je n’avais pu m’empêcher de lui demander s’il jouait seulement sur scène et non dans sa vie au quotidien. En effet si son oncle supposer qu’il avait des dons de comédiens, était-ce par jouer la comédie avec les gens qui l’entouraient. C’est pour ça que je lui avais demandé, j’avais besoin d’entendre de sa bouche qu’il n’avait pas jouer la comédie avec moi. Alors quand il me répondit, je hocha la tête en murmurant :

J’espère….

Une certaine gêne était encore présente entre nous, une rupture et 3 mois de silence ne pouvait pas s’effacer en quelques minutes. Notre conversation était même assez déstabilisante, nous qui avions l’habitude de rigoler ensemble, de se chamailler pour un rien, s’engueuler pour des broutilles mais surtout passer d’excellent moment ensemble. Là j’avais l’impression qu’un énorme fossé nous séparé. Et pourtant le revoir me faisait énormément plaisir même plus que ça, le savoir juste à côté de moi me faisait même frissonner. Inutile de dire que le simple fait de le revoir me rappelait combien je l’aimais et combien il me manquait. Mais qu’en était-il pour lui ? Avant qu’on soit ensemble, lorsqu’on était simplement amis je l’avais connu dragueur et peu de filles ne lui résister. C’est à ce moment-là que j’avais découvert que j’étais extrêmement jalouse envers ses filles. J’avais alors compris qu’il n’était plus un simple ami pour moi, j’étais tout simplement tombé amoureuse de lui. Soudain je l’entendis me dire : « Tu es toujours aussi belle... ». Ses paroles me touchèrent, si ça avait été n’importe qui d’autre je m’en saurai foutu, mais c’était lui qui me les avaient dite. Je sourie et me tourna vers lui :

C’est gentil….dis-je d’un ton sincère.

Pour apaiser la tension qu’il y avait entre nous j'enchaina en disant :….j’aurai au moins reçu un truc positif de mes parents dis-je en émettant un petit rire

Lorsqu'il la vit sourire, Jayden sentit son coeur plus léger. Il avait toujours adoré son sourire. Il aurait voulu lui carresser le visage, les cheveux. Mais il se contentait d'être près d'elle. Sa seule présence l'aidait à se sentir bien, même si leur complicité semblait avoir disparue. Lui qui pouvait rester des heures avec elle à se disputer pour savoir qui mangerait le dernier bonbon, à la prendre dans ses bras. Il regrettait même de ne pas pouvoir se disputer avec à elle à cause d'une fille qui aurait eu la folie de s'approcher de lui. Jayden adorait la jalousie de Beth, il la trouvait si adorable quand elle s'énervait que parfois, il la provoquait juste pour rire. Elle finissait par lui courir après en riant aux éclats.

Beth était belle, encore plus lorsqu'elle riait. Jayden riait avec elle. Oserait il ? Oui, il osa. Il lui effleura la main. Il ressentit un doux frisson. Jayden savoura ce frisson qu'il n'avait plus ressentit depuis tant de mois. Il finit par lui dire :

De ce qu'ils savaient des parents d'Annabeth, était qu'ils ne s'occupaient pas réellement d'elle et de son frère. Comme ses parents. Mais Jayden pensait sincèrement ce qu'il venait de lui dire. Jayden se demandait quelle était cette force qui le gardait à distance de Annabeth. Jayden se battait contre cette force. Mais il n'en pouvait plus de cette distance. Pourtant, il ne pouvait rien faire. Il ne savait même pas ce qu'en pensait Beth, il ne voulait surtout pas la froisser ou pire la décevoir encore plus.

Peu à peu je sentais que la conversation devenait un peu plus naturelle entre nous même s’il restait tout de même une gêne entre nous. Ce que nous avons vécu ne pouvaient s’effacer en un claquement de doigt. Ce qui est sûr c’est qu’il y avait plus de 3 mois que je ne m’étais pas sentit aussi bien, et ça grâce seulement à la présence de Jayden à côté de moi. Ce qui était drôle aussi c’est que notre conversation ne pouvait pas être pire que deux inconnus qui se rencontrent pour la première fois. Hors on était loin d’être des inconnus, bien au contraire, il connait mes petits secrets et moi je connais tous les siens. Si je m’en referai à la phrase qu’il venait de me dire : il avait toujours été sincère avec moi. Son ton était sincère, je ne pouvais que le croire, de toute façon je n’avais jamais douté de sa sincérité envers moi jusqu'à ce que mon père intervienne. Maintenant que je savais le but de sa manœuvre j’avais plus confiance en Jayden qu’en mon père.

Je te crois…et sans mon père je t’aurai toujours cru….

Ca me fit plaisir lorsque j’entendis Jay rire avec moi, il y a bien longtemps que je n’avais pas entendu son rire et il me manquait. Je le sentis m'effleurai la main, il ne fallut pas ¼ de seconde pour que long frisson me parcoure l’échine du dos. J’avais tant rêvé de lui, de ses mains qui me touchent, de ses baisers que j’avais du mal à croire que ce qui se passait été bien réel. Beth, Beth, Beth ne t’énerve pas il t’a peut-être juste touché par erreur. Et bien même si c’était une erreur c’était drôlement agréable. Je rougis à son deuxième compliment, en lui disant :

Arrête tu vas finir par me gêner….

Même si c’était plus qu’agréable d’entendre des compliments de l’homme qu’elle aimait.

Alors tu te plais à Chicago ?

Comment passer du coq à l’âne, j’avais la finesse d’un éléphant. Une nouvelle fois je regardais l'horizon, j'avais trop honte de ma lâcheté. Je riais intérieurement de mon manque de courage que j’avais en lui demandant s’il se plaisait à Chicago plutôt que de parler de notre relation. Il faut dire que je n’avait jamais été doué pour faire les 1ers pas, et là ça se confirmer. Mais j’avais trop peur d’être déçu, d'être déçu une nouvelle fois par un homme.

Sans son père. Jayden avait une rancœur contre le père de Beth. Il savait que ce dernier ne pouvait pas le sentir et il lui rendait bien la pareille. Mais jamais, Jayden aurait pensé que son père se serait mis entre lui et l'amour de sa vie. Il détourna son regard vers la mer pour qu'elle ne puisse pas voir la rage qu'il avait. Jayden savait qu'elle verrait et même sentirait sa colère. Annabeth avait toujours su lire en lui comme dans un livre ouvert mais là, il aurait voulu qu'elle ne voie pas sa colère. Pour la simple et bonne raison qu'elle parlait de son père. Quoi qu'il ai pu faire, il était et resterait son père. Il serra son poing. Il se forçait à ne pas lâcher une pique à l'encontre du père de la demoiselle. Même s'il savait qu'il ne pourrait pas toujours se retenir. Il finit par lui dire :

Jay n'osa pas la regarder. Il savait que la discussion ne tournerait pas éternellement sur la pluie et le beau temps, que s'il ne faisait pas le premier pas, Beth ne le ferait pas. Jay savait aussi qu'il se devait de le faire ce premier pas, il était en tort. Et puis, il voulait enfin pouvoir s'expliquer avec elle. Savoir si tout était vraiment fini ou si il restait un espoir. L'avoir effleurer avait provoqué un frisson, il voulait retrouver ce bonheur qu'il ne trouvait qu'auprès d'elle . Il tourna la tête. Beth rougissait, comme chaque fois qu'il la complimentait. Jayden sourit. Il ne faisait que lui dire ce qu'il ressentait. Finalement, il essaya, il posa sa main sur la sienne d'un air presque indifférent pendant que son coeur menaçait de bondir de sa poitrine. Lorsqu'elle lui demanda s'il se plaisait à Chicago, il aurait voulu lui répondre : Oui, depuis que tu es là. Jayden lui répondit plutôt :

Liant les paroles aux actes, il retira son t-shirt. Voilà, il recommençait à se pavaner. C'était plus fort que lui. Jay restait prétentieux en toute circonstance, ce qui parfois, exaspérait son entourage. Parfois, Beth en riait, se moquait de lui. Elle était, d'ailleurs, la seule qui pouvait se moquer de lui sans qu'il ne réplique. Il adoptait plutôt une moue boudeuse, comme un enfant triste, puni. Jayden se sentait plus à l'aise, torse nu, le vent qui le rafraîchissait.

En lançant cette réflexion sur mon père, je savais que c’était comme lancer de l’huile sur le feu, mais je ne pouvais plus me voiler les yeux. C’est à cause de lui que j’avais quitté Jayden. Oui ce dernier avait fait des erreurs dans sa jeunesse, le genre d’erreur que je n’avais pas faites. Bon bien sûr prendre une cuite ça m’était arrivé, mais jamais je n’avais touché à la drogue, ou couché à droite à gauche comme lui l’avait fait. Est-ce pour autant qu’il fallait que je lui lance des pierres ? La jeunesse n’est pas le moment où l’on fait le plus d’erreurs et qu’on les regrette bien souvent après ? Je sentais qu’il s’énervait après ma réflexion, mon père et lui ne s’était jamais entendu et après ce qui c’était passé ce n’était pas près d’arrivé non plus. Pour essayer de le calmer un peu je lui dis :

Laisse tomber, ne donne pas raison à mon père en t’énervant, il ne le mérite pas.

Tout de façon si j’avais écouté mon père c’est avec un homme bien sous tous rapport que j’aurai dut épouser. Et non pas un ancien drogué et alcoolique, et pour lui en plus personne ne méritait une deuxième chance. Ce qui est sûr c’est qu’après ma réflexion les langues allaient se délayer finalement, une bonne occasion pour nous de pouvoir enfin s’expliquer peut-être. Jay se lança le premier, je l’écouta avant de lui répondre :

Je sais. Me tournant vers lui je continua en disant : Mais pourquoi tu m’as rien dit ? Tu n’avais pas confiance en moi ? En nous ?

Et voilà il allait enfin avoir une discussion à cœur ouvert de son passé et des répercussions que ça avait eu sur leur relation. Quand il me complimenta je n’avais pu m’empêcher de rougir, même si c’était toujours agréable d’entendre ça. Tout comme ce l’était d’avoir senti Jay m’effleurai la main. Etait-ce par hasard ou était-ce intentionnel ? Puis soudain je sentis de nouveau sa main mais cette fois elle ne quitta pas la mienne. Là j’en étais sur ce n’avait rien d’un hasard. Les palpitations de mon cœur s’emballèrent d’un coup. Les sensations que je ressentais quand il me touchait n’avaient pas changé bien au contraire. En lui jetant des coups d’œil il semblait indiffèrent au geste qu’il venait de faire, le regard toujours tourné vers l’horizon. Ce geste n’était pourtant pas anodin surtout qu’a l’heure actuel notre relation se résumait à ex voir ami mais pas à petit-ami. Je murmurais alors, en alternant mon regard sur lui et sur nos deux mains :

Jay….

Dans ce murmure je voulais savoir finalement sans poser la question ce que voulait dire son geste. Je n’avais pas vraiment envie de faire des plans sur la comète si c’était pour ensuite être déçu même si c'était plus qu'agréable de sentir sa main sur la mienne. Je lui demanda ensuite s’il se plaisait à Chicago, une façon peut être détourné pour moi de connaitre sa vie ici, et de savoir s’il avait retrouvait quelqu’un. Je l’écouta me répondre avant de rigolait en l’entendant me dire qu’il faisait beau ici, il pouvait alors exposer son corps. Quand il retira son tee-shirt je ne pus m’empêcher de regarder, il avait toujours était beau et ça n’avait pas changé. Pour rigoler je lui dis tout même :

Ouais enfin faudrait peut-être penser à faire un peu de sport…

Dis-je en rigolant en voyant sa tête après avoir fait ma réflexion. Une façon pour moi de le taquiner comme à l’habitude même si ça ma faisait bizarre de le refaire depuis le temps mais il y a des chose qui ne changaient pas.

Laisse tomber, ne donne pas raison à mon père en t’énervant, il ne le mérite pas. La vois d'Annabeth avait un effet apaisant sur Jay. Il se détendit un peu. Jayden ne pouvait faire semblant de ne pas en vouloir au père de Beth mais il pouvait essayer de ne pas trop s'enflammer lorsqu'elle parlait de son père. Il finit par desserrer son poing. Jayden se demanda alors s'il serait resté s'il n'était pas intervenu. Lui qui n'avait jamais vraiment apprécié le père de Beth, là il pouvait le dire sans exagérer, il le détestait, pour ne pas dire qu'il haïssait cet homme. Après un silence, il finit par lui dire :

Jayden ne put finir sa phrase. En fait, la fin resta dans sa gorge sans pouvoir sortir. Il savait qu'il s'énerverait s'il continuait aussi, pour ne pas gâcher ce moment de retrouvailles, il ne préféra pas terminer sa phrase. Mais pourquoi tu m’as rien dit ? Tu n’avais pas confiance en moi ? En nous ? Jayden savait que le temps de la confrontation était arrivée. S'il voulait avoir une chance de savoir, il fallait qu'il lui parle. Mais cette fois, il se devait d'être sincère avec elle. Jayden souffla un coup, pour se donner du courage car il n'était pas du genre à ouvrir son coeur aux gens. C'est vrai, avec Beth c'était différent mais... Là, ils abordèrent un sujet très délicat. Jayden ne parlait pour ainsi dire jamais de son passé, de ses erreurs, de sa famille...

Il hésita, ferma les yeux et dit enfin :

Jayden soupira, libéré. Lui expliquer enfin pourquoi il ne lui avait rien dit le soulageait. Jayden savait qu'elle le questionnerait et il n'attendait que ça en fait, pouvoir se livrer à elle. Sa conscience lui pesait moins. Il se sentait moins coupable car après tout Beth n'avait pas eu de secret pour lui tandis que lui... Même si son père lui avait révélé son passé et causé leur rupture, Jayden savait qu'il en était aussi responsable. S'il n'avait pas donné une raison au père de Beth de le juger mauvais, jamais il n'aurait put se faire juge. Jay avait eu tort de ne pas avoir été honnête. Beth l'avait appelé en murmurant. Il regarda encore la mer puis il tourna la tête vers elle. Il se mordit la lèvre inférieure. Comme chaque fois qu'il mourrait d'envie de l'embrasser mais il n'osa pas. Il avait peur d'être trop rapide. Il se contenta de serrer un peu plus fort sa main, juste assez pour qu'elle comprenne qu'il la voulait prés de lui comme avant. Puis il baissa la tête, s'ils s'étaient trouvé ici quelques mois plus tôt, Jayden aurait sûrement trouvé le moyen d'aller dans l'eau avec Beth ou alors peut être seraient ils allongés l'un contre l'autre. Jayden ne supportait plus cette distance qu'il y avait entre eux deux, surtout après la relation qu'ils avaient eu. Il lui demanda :

Jayden avait toujours adoré la taquiner. Il savait qu'elle réagissait aux quarts de tour et la voir s’énerver... Il adorait tout simplement. Jayden savait qu'elle ne serait pas folle de rage mais le simple fait qu'elle s'emporte un tout petit peu. Il lui tira gentiment une mèche de cheveux. Juste pour être sûr qu'elle ne ferait pas l'indifférente. Auprès d'elle Jayden voulait toujours se sentir important, qu'elle le voie, le regarde, le touche... Il faisait toujours tout pour qu'elle le remarque. Et il avait réussi car elle le lui conseilla de faire du sport. Jayden toucha ses abdos et son torse. il n'avait pas tant grossit que ça tout de même. Il prit une moue boudeuse, comme un enfant vexé. Il lui tira la langue en lui disant :

Il fit sembla de bouder comme un gamin. Jayden se sentait à la fois gêné et à la fois heureux de voir qu'ils pouvaient à nouveau rire et plaisanter ensemble.